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Quantified self : entre progrès et vie privée

23 juin 2014

Le Quantified self est une notion apparue en 2007 aux USA. Elle consiste à s’évaluer à partir de différents indicateurs […]

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Le Quantified self est une notion apparue en 2007 aux USA. Elle consiste à s’évaluer à partir de différents indicateurs : taille, poids, nombre de calories brûlées, sommeil, activité physique, etc … L’objectif visé est de pouvoir assurer son bien-être en s’appuyant sur des mesures corporelles et sur des mesures relatives à son activité.

Le Quantified self boosté par les avancées technologiques

La multiplication des applications mobiles et le développement des objets connectés permettent désormais d’analyser son activité de manière très précise. Prenons l’exemple des bracelets connectés. La marque nippone SONY commercialise depuis peu le bracelet SmartBand SWR10, bracelet connecté que nous avons eu l’occasion de testé. Couplé à l’application mobile LifeLog, ce bracelet est capable d’enregistrer les informations suivantes :

  • temps de sommeil,
  • activité sportive : distance parcourue, vitesse,
  • nombre de pas dans la journée,
  • nombres de calories brûlées dans la journée,
  • etc …

Oui mais voilà, l’application LifeLog va encore plus loin et enregistre également votre activité sur les réseaux sociaux, le temps que vous passez en conversation téléphonique, les photos que vous avez prises dans la journée, le temps que vous avez passé à écouter de la musique, etc … Petite fonctionnalité bonus : vous pouvez également créer vos propres signets et enregistrer dans l’application un moment particulier de votre journée. Vous l’aurez compris, c’est toute votre vie qui est enregistrée au sein d’une seule et même application. Alors … avancée technologique ou véritable intrusion dans notre vie privée ? Eh bien très certainement les deux …

Une avancée majeure dans le domaine du bien-être et du suivi médical

En effet, le Quantified self nous permet de suivre notre état de santé au jour le jour et nous invite à adopter une certaine hygiène de vie. C’est donc un progrès significatif pour l’individu, mais c’est également une opportunité pour les professionnels de la santé qui ont d’ores et déjà identifié les principaux enjeux de cette innovation technologique :

  • amélioration de l’information de santé vers le patient,
  • qualité accrue du suivi des patients,
  • amélioration de la précision des diagnostics,
  • ajustement facilité des traitements,
  • etc …

Cependant, les données ainsi récoltées sont également accessibles à des opérateurs privées dont les intérêts et les objectifs sont totalement différents. Reprenons l’exemple de l’application LifeLog : même si les données sont annoncées comme étant anonymes, il faut être conscient que tous les événements de votre journée (de votre vie ?) sont recensées sur les serveurs de SONY. Les CGU restent relativement floues sur la possibilité de transmettre ces informations à des organisations tierces. Apple et Samsung ont également largement investi le terrain de ce qu’on appelle également la m-santé. Quelle place ces opérateurs laissent-ils à votre vie privée ?

Les données personnelles prises en otage

Face à la multiplications des outils du « soi quantifié« , les compagnies d’assurance ont très rapidement vu quels avantages elles pouvaient en retirer. L’assureur AXA propose d’ores et déjà à ses clients des avantages sur leurs contrats s’ils acceptent de transmettre régulièrement le détail de leur activité physique (lire l’article du Nouvel Obs : Et si votre assureur savait tout de votre état de santé). Pensez-vous qu’un assureur puisse augmenter votre assurance de prêt immobilier en fonction de votre manque d’activité physique ? Peut-être pas aujourd’hui … mais demain ?

Une fois n’est pas coutume, les pays anglo-saxons sont allés encore plus loin dans l’exploitation des données issues du Quantified self : certains employeurs préfèrent savoir leurs collaborateurs en bonne santé. Une manière pour eux de garantir la productivité de l’entreprise et par effet de ricochet les performances sur leurs marchés. Certaines sociétés n’ont pas hésité à proposer (voire parfois à imposer) à leurs salariés l’utilisation de bracelets connectés pour les inciter à faire davantage attention à leur santé et à leur hygiène de vie (lire l’article de RSLN : Quantified self dans l’entreprise – big bonheur ou big brother ?).

En Europe, et en l’occurrence en France, la législation reste relativement floue sur l’exploitation de données relatives au bien-être de la personne. Bien que les données de santé soient strictement encadrées par la CNIL, la frontière entre bien-être et santé est plus que jamais perméable. Les éditeurs numériques savent jouer aux funambules.

En attendant la mise en place d’un véritable cadre juridique, il appartient à chacun d’apprécier la limite entre bénéfice personnel et intrusion dans sa vie privée. Il est peut-être un peu tôt pour analyser les dérives du Quantified self mais en matière de vie privée comme en santé, ne vaut-il pas mieux prévenir que guérir ?

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